Les grands auteurs de l’Ecole française - Mission Française pour la Culture Equestre
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Les grands auteurs de l’Ecole française

Il n’y a pas une mais des cultures équestres disait Jean-Pierre Digard (en savoir plus).

La Mission Française pour la culture équestre reflète de manière large les différentes cultures équestres. Elle ne se limite pas à la seule équitation académique, même si cette dernière a permis de théoriser les questions d’équitation.
Les ouvrages des grands auteurs permettent d’accéder aux fondements de cette l’équitation de tradition française.
Voici quelques auteurs de référence dont l’œuvre a permis de cerner les questions majeures de l’équitation et fonder la tradition française. Ils témoignent de l’évolution des pratiques et des méthodes, ainsi que de ces convergences entre l’art équestre et d’autres formes d’expression.

Antoine de Pluvinel

Ecuyer ayant formé trois rois de France (Henri III, Henri IV et Louis XIII), il et surnommé le « père de l’équitation française » par les historiens, Antoine de Pluvinel (1555-1620), enseigne à Paris, au Louvre. Auteur de L’Instruction du Roi en l’exercice de monter à cheval, paru en 1623, après sa mort Pluvinel, formé en Italie se libère de l’influence italienne de la Renaissance, et fait progresser les méthodes en vigueur qu’il s’approprie en les rendant moins rugueuses, moins dures. Il ambitionne dans ses principes que les exercices aident « le cheval à prendre plaisir à tout ce qu’il fait jusqu’à ce qu’il y aille librement ». Il considère que le dressage n’est pas seulement une gymnastique mais une éducation qui s’adresse à l’intelligence du cheval et « lui donner de l’esprit ». (En savoir +)

 

 

François de La Guérinière

Ecuyer considéré comme un des plus grands maîtres de l’école classique et de l’histoire de l’équitation. La Guérinière (1688-1751) reçoit son brevet d’écuyer en 1715 puis enseigne à Paris, aux Manège royal des Tuileries (rue de Rivoli). Son livre École de cavalerie, publié en 1729, est considéré comme la « bible équestre » référence des grandes écoles européennes. Rédigé dans une langue admirable, il décrit les mouvements et airs de manège dont il précise les qualités. Dans cet ouvrage il donne une place importante à l’hippologie et aux maladies du cheval ainsi qu’à la définition précise et équilibrée des termes de l’art équestre dont l’épaule en dedans ou la descente de main.
Il décrit cette équitation qui devient « classique », rationnelle, destinée aux usages de la Guerre, des Académies, et des carrousels, visant un idéal de perfection. (En savoir +)

 

 

Pierre-Antoine Aubert

Écuyer français, né vers 1783, mort en 1863. Aubert avait reçu une bonne éducation et fait de fortes études. L’enseignement d’Aubert est dans la ligne classique celle de d’Abzac de la Grande écurie de Versailles et du Marquis de Chabannes ; il passera à l’Ecole de Vienne. Aubert a été un écuyer « fidèle aux doctrines de la vieille équitation française » ; il sera l’ennemi déclaré de Baucher et de sa méthode nouvelle. Ses préceptes concernant la position à cheval sont irréprochables et on n’a guère mieux dit. Quant à ses principes généraux et au détail de son instruction ils sont conformes à l’enseignement classique de la Grande écurie de Versailles et reposent sur une longue expérience, et un tact remarquable associé à un sens pratique qui font la valeur de ses livres. Il publie son Traité raisonné d’équitation selon les principes de l’Ecole française en 1836, ouvrage particulièrement détaillé que complète un album de planches remarquable témoignage des pratique de l’école classique, origine de cette équitation de tradition française dont le rayonnement dépasse désormais nos frontières. (En savoir +)

 

 

Antoine d’Aure

Le comte d’Aure (1799-1863) haut fonctionnaire, intègre la Grande écurie de Versailles, nommé Écuyer cavalcadour de Louis XVIII, il conserva cette fonctions sous Charles X,. Adepte des principes classiques il écrit un Traité qui comporte une histoire de l’équitation. Il développera la pratique de l’équitation d’extérieur à l’anglaise avec un goût marqué par « l’obsession du mouvement en avant, dans l’équilibre naturel ». Il sera choisi, face Baucher, pour devenir le premier à porter le titre d’Ecuyer en chef de l’Ecole de Saumur de 1847 à 1855. Après Saumur, le général Fleury le fit nommer commandant des écuries de Napoléon III, puis Écuyer de l’Empereur, et, enfin, en 1861, Inspecteur général des Haras. D’Aure, à l’adresse et au tact prodigieux cultive, à côté de la tradition, une équitation naturelle utilisant le cheval tel que la nature l’a construit. Son Cours d’équitation s’adresse aux civils comme aux militaires pour que le cheval « vienne sur la main en veillant au mouvement en avant ». Il est novateur en ce sens que l’importance qu’il donne à l’équitation d’extérieur est à l’origine lointaine de l’équitation sportive moderne, ainsi qu’à une conception simple de l’équitation qui reste utile pour les pratiquants d’aujourd’hui. (En savoir +)

 

 

François Baucher

Ecuyer de cirque de la seconde moitié du XIXe siècle, François Baucher (1796-1873) est à l’origine d’un courant appelé le bauchérisme. Après l’expérimentation de sa méthode à Saumur, il ne deviendra pas Ecuyer en chef, mais son influence sera très grande et son opposition avec le comte d’Aure reste légendaire. Sa méthode, qu’il ne cessera jamais de faire évoluer gagnera en notoriété grâce à ses cuccès au cirque et à ses très nombreux élèves dont Raabe. Découpée en deux parties : -1 Préparer par les flexions à pied puis monté ; -2 Assembler par un travail d’ensemble monté. Objet de nombreuses controverses et de polémiques Baucher sera en opposition avec Aubert le représentant de la tradition classique, et surtout en conflit permanent avec son opposant légendaire : le comte d’Aure.
Baucher reste comme le chef d’Ecole le plus marquant du XIXème siècle. Sa méthode d’équitation basée sur de nouveaux principes, fondée sur de nouveaux principes et des procédés qui visent « à annihiler les forces instinctives ». Il s’appuie sur un travail préparatoire non monté et les flexions. Il accèdera à la célébrité grâce à ses formules comme : Main sans jambes, jambes dans main et surtout par sa recherche de la légèreté. (En savoir +)

 

 

Alexis L’Hotte

Le général L’Hotte (1825-1904), brillant officier de cavalerie fut Ecuyer en chef du Manège de Saumur et général commandant de l’Ecole de cavalerie. Ecuyer surdoué, il brille sur ses chevaux Zégris ou Laruns. Ami et disciple de deux maîtres qui s’opposent : le comte d’Aure et François Baucher, il saura tirer le meilleur parti des deux approches qui pourtant s’opposent. Il a pris une part prépondérante dans la rédaction du Règlement de 1876 dont seront inspirés les règlements d’équitation. Il rédigera deux ouvrages fondamentaux qui paraîtront après sa mort : Un officier de cavalerie (1905) et Questions équestres (1906). Le second est cité par l’Unesco comme renfermant les principes de l’équitation de tradition française. L’Hotte accèdera à la célébrité grâce à ses formules comme : Calme, avant, droit et L’emploi des seules forces utiles ; ou encore : Marier impulsion et flexibilité. (En savoir +)

 

 

Albert Decarpentry

Le général Decarpentry (1878-1956) fut Ecuyer du Cadre noir, et deviendra Commandant en second l’Ecole de cavalerie, à Saumur (1925-1931), mais blessé à la guerre il ne pourra pas revenir au Cadre noir. Dresseur expert, il est l’un des principaux rédacteurs du premier Règlement de dressage de la Fédération équestre internationale (FEI) qui parait en 1929. Rédigé pour « préserver l’art équestre des altérations auxquelles il peut être exposé et de le conserver dans la pureté de ses principes pour le transmettre aux générations futures ». Excellent pédagogue, auteur qui brille par son analyse et la précision de sa rédaction. Il va fixer les éléments fondamentaux de l’équitation de tradition française dans son livre célèbre Equitation académique. Puis, cet expert du Bauchériste publie un livre de référence : Baucher et son école ; proposera à la Fédération française de fixer une méthode officielle pour le Dressage de haut niveau, ce sera le tome 2 d’Equitation académique ouvrage essentiel qui s’appuie sur la méthode de haute école de Raabe. (En savoir +)

L’Ecole Française se nourrit des leçons des grands maîtres français et de ceux qui ont contribué à faire progresser l’art équestre et plus largement l’équitation à la française. En plus des auteurs majeurs rappelés ici il est nécessaire de faire référence à quelques grands noms qui ont marqué l’évolution de l’équitation en Europe. Ce sont « Les Maîtres de l’œuvre équestre » selon l’expression d’André Monteilhet comme Frederico Grisone et Frederigo Caprilli pour l’Italie, Gustav Steinbrecht pour l’Allemagne ou Nuno Oliveira pour le Portugal.

Vous trouverez un rappel des auteurs les plus significatifs de l’Ecole française ayant contribué à faire évoluer les connaissances et les techniques équestres par leurs écrits, dans la page Livres et publications. Ils sont classés par siècles.

 

Les noms en rouge donnent l’accès aux documents liés à ces auteurs.

Liens utiles pour accéder aux auteurs et ouvrages d’équitation :

Site de la Bibliothèque mondiale du Cheval (Université de Caen)

Site de la Bibliothèque nationale de France (Gallica)

Site de la médiathèque du cheval et de l’équitation (IFCE)