Un colloque en hommage pour les 150 ans de la mort de François Baucher
Il y a 150 ans, le 14 mars 1873, disparaissait l’un de nos plus grands écuyers français, François Baucher. A cette occasion, la commission « Culture » du Comité Régional d’Equitation d’Ile-de-France avait organisé un colloque pour rappeler l’importance considérable de cet écuyer sur notre équitation française.
La journée se déroula au quartier des Célestins de la Garde républicaine, en présence d’un public très nombreux, accueilli par le président de la FFE, Serge Lecomte, et du président Emmanuel Feltesse.
Le matin, le colloque a réuni des écrivains et des historiens : Caroline Hodak, auteur du livre « Du théâtre équestre au cirque », qui nous passionna avec une remarquable iconographie, André Viau, auteur de « Le roman de Baucher », et Patrice Franchet d’Espèrey qui présenta « Baucher, la mise en œuvre d’une évolution permanente ».
Après un déjeuner convivial au self de la Garde, l’intervention de Lucien Grüss nous replongea en quelques mots dans la réalité de « l’homme de cheval ». Bertrand-Pierre Galey, présenta son livre « Le duel des centaures » dans le contexte politique de ces deux écuyers. Il fut suivi par Alain Francqueville sur le thème « Baucher, un novateur et son influence ».
Puis le colloque fut consacré à l’œuvre de Baucher et à sa transmission.
Florence Donard fit un bel hommage à son mari Jean-Marie Donard, maître de manège au Cadre noir, et nous révéla des films où il explique « l’effet d’ensemble » sur le cheval de Margit Otto-Crépin.
Jean-Pierre Tuloup démontra que l’on peut aborder le Bauchérisme avec des chevaux et des cavaliers de club et leur transmettre cet esprit de chercheur.
Jean-François Le Blay nous emmena au Centre d’instruction de la Garde et montra que l’on peut appliquer ces techniques aux jeunes chevaux et aux jeunes cavaliers.
Enfin, Juan Diégo Trevijano fit la clôture du colloque avec un exposé plein de sensibilité et de culture, rappelant que Baucher fut un personnage romantique représentatif de son époque.
Le plein succès de ce colloque démontre à quel point notre culture équestre française est recherchée par les cavaliers, et combien l’enseignement des maîtres anciens est important pour eux. Comme l’a écrit un disciple de Baucher Armand Charpentier : « Il n’y a que des manières personnelles d’utiliser des principes connus » ; chacun a pu se faire une idée plus précise de cette équitation, peut-être même de la redécouvrir, et d’avoir envie d’aller plus loin dans une pratique qui, nous l’avons vu, ne contredit pas le bien-être du cheval.
Didier Bigot
Président de la commission « Culture » du CREIF
Le colloque est intégralement visible sur YOUTUBE :