Xavier Lesage (1885-1968)
« Taine ; c’est un succès du Cadre noir ! »
Né en 1885 à Moret sur Loing, Xavier Lesage fit ses études à Dijon puis prépara Saint Ctyr. Cavalier d’une modestie exemplaire Lesage ne devait intégrer le Cadre noir que sur l’insistance du colonel Danloux.
Lesage avait accédé à l’épaulette, par le rang ; engagé en 1904 au 18° Dragons puis élève-officier à Saumur il devient lieutenant en 1914. Blessé par balle au début de la bataille de La Marne, il continue la guerre sur de nombreux fronts. Après 1918, il est repéré par le futur général Weygand ; poursuit une carrière d’officier de cavalerie à laquelle il « superpose celle d’écuyer ». Il va s’affirmer comme Bauchériste, et particulièrement de Fillis, et se formera par la lecture assidue de L’Hotte.
Wattel, Ecuyer en chef, convoque Lesage à Saumur mais Il refuse alors de rentrer au Cadre, puis participe aux JO d’Amsterdam 1928, avec Amalgame comme réserviste, aux côtés de d’autres écuyers : Danloux, Wattel et Wallon. Danloux obtiendra ensuite qu’il accepte une nomination à Saumur, en 1930 (raconté par le général Decarpentry dans « Les maîtres écuyers du Manège de Saumur »), il lui demande de préparer le cheval Taine.
Lesage a participé à des compétitions internationales dont Londres et Genève et à trois olympiades sur 20 ans, avec 3 chevaux différents. Il totalise trois médailles olympiques : médaille de bronze aux JO de Paris 1924 sur Plumarol (PS) ; médaille d’or aux JO de Los Angelès 1932, sur Taine : en individuel et par équipes. Succès exceptionnel devant 11 000 spectateurs ! Puis à Vienne, en 1934, il sera second du Grand prix de dressage, avec Fou-du-Prince.
En 1935, il succède comme Ecuyer en chef au commandant Wallon lui-même successeur de Danloux.
Le colonel Lesage, atteint par la limite d’âge, rejoindra la zone libre. Durand sa retraite il viendra assister au travail des élèves du colonel Margot, à Dieppe où il présentera deux causeries (voir ci-après dans Publications. Conférence à Dieppe).
Modèle de droiture et de simplicité, la personnalité de Lesage transparait dans le regard qu’il porte sur ses succès avec Taine dont il dira : « Wattel l’a trouvé, Wallon l’a dressé, l.a science de Danloux l’a ajusté et mis au point. Je n’ai fait moi-même que le présenter. Ce n’est pas un succès individuel, c’est un succès du Cadre noir ! »
Publications :
-Conférence à Dieppe « Mémoires d’un champion olympique », à la demande du colonel Margot, en 1966 et 1967, transcrite par Roger-Louis Thomas dans L’Information Hippique, une série de 3 articles publiés en 1967-68. (En savoir +)
-Préface en octobre 1950 le livre « Dressage » du colonel Jousseaume, rédigé en captivité, et qui parait en 1970.
-Causerie sur le colonel Danloux parue dans Trois grands écuyers du Manège de Saumur édité par l’Ecole de cavalerie,1968.
–Le colonel Lesage par Jacques Perrier réédition de l’ouvrage Les maîtres écuyers du Manège de Saumur – Lavauzelle 1993
La biographie du colonel Lesage :
https://labibliothequemondialeducheval.org/bmdc/biobiblio/doc/pddn_p.BMC_7133.html?wrap=true
Crédit image : Taine, dessin du colonel Margot