Guillaume Fonkenel présente : Loger le cheval à Paris sous l’ancien régime
Sous l’ancien régime les écuries à Paris sont liées aux grands hôtels. On ne dispose, pour le Moyen-âge, que de très peu d’informations. A partir de Charles VI gravures et références donnent quelques détails mais peu de bâtiments spécifiques.
Sous la Renaissance, les Valois, les choses évoluent avec le site des Tournelles 1549, et les écuries royales des Tuileries 1566, sous le règne de Catherine de Médicis. L’aspect fonctionnel, est pour la première fois complété par une dimension représentative.
Des écuries sont progressivement intégrées dans les hôtels particuliers comme à Carnavalet, Sully, d’Aumont, de Beauvais, … Les projets d’écuries se généralisent, mais toujours avec des stalles.
Les hôtels particuliers vont inclure des écuries, des remises à voitures dont témoignent des recueils d’architectes comme Le Muet, Mansart, du Cerceau, Le Pautre, … Ecuries importantes dont certaines stalles vont parfois être louées.
Au XVIIIème siècle on évolue vers une architecture de conception « château », avec les écuries en avant-cour comme pour Soubise, Lassay, Condé, … Les écuries royales se développent au Louvre, ainsi que des écuries monumentales avec celles du duc de Chartres, proches du Louvre, ou bien ce magnifique projet si ambitieux du comte d’Artois : les écuries du Roule (représentées ici). Ces écuries monumentales deviendront un marqueur seigneurial.
Ces biens, saisis à la Révolution, vont servir pour l’état ; plusieurs seront détruits sous le second Empire, les dernières seront utilisées au XIXème siècle.
Voir la conférence de Guillaume Fonkenel lors du colloque de la Mission à Paris :